Dimanche 21 octobre (suite) Dans l’après midi le

Dimanche 21 octobre (suite)

Dans l’après midi le moteur a été mis en route sans faire de difficulté et a tourné comme un
brave toute la nuit. Le vent n’a pas vraiment faibli mais est passé au sud ouest et donc un peu
contraire. Paul le skipper, ne voulant pas tirer des bords, poursuit sur la route prévue pour ne
pas perdre de temps.
En fin d’après midi, nous croisons un voilier contre bordier cap au nord. Nous le voyons à
l’AIS. Paul l’appelle sur la VHF pour lui demander s’il nous voit également notre signal AIS.
La réponse est affirmative à la grande satisfaction de l’équipage.
Nous pouvons dîner dehors car la température est agréable et le bateau ne bouge pas
beaucoup.

Lundi 22 octobre

Dans la nuit le vent passe au secteur nord. Nous pouvons alors sortir un peu de génois pour
aider le moteur. Le vent n’est cependant pas suffisant dans les heures suivantes pour que l’on
puisse le garder.
Au lever du soleil le vent semble vouloir être plus gaillard, nous pouvons ressortir le génois et
vers 9h15 nous hissons la grande voile et le moteur peut être stoppé.
A 9h30, nous avons effectué 118 Nq en 24h et 266 Nq depuis notre départ il y a 48h.
Avec un vent de 15 nd trois quart arrière, le bateau, tribord amure, avance bien. La mer n’est
pas trop formée et l’allure est confortable.
Paul peut alors se consacrer à la préparation du repas en faisant mitonner un morceau de porc
à la cocotte qui sera servi avec des pâtes.
L’après midi se passe tranquillement, toujours sous voiles. Nous avons longé Majorque dans
la matinée et maintenant nous voyons Ibiza sur bâbord. La proximité de la terre permet de
récupérer les communications téléphoniques.
Les poissons ne sont pas très coopératifs et dédaignent nos lignes qui sont rentrées au coucher
du soleil.
Le vent faiblit en début de soirée et il faut se résoudre vers minuit à rentrer les voiles et à
repasser au moteur.

Mardi 23 octobre.

Nous avons tourné au moteur toute la nuit. Si le vent continue à rester aussi faible, ce qui
semble être le cas selon le grib récupéré hier, il va sans doute falloir faire un complément de
plein de gazole malgré le nombre de bidons que nous avons pris en supplément.
Nous sommes en route vers le cap Palos qui est à côté de Carthagène. Il y a peu de trafic.
On voit que l’on approche du rail de trafic commercial qui va du cap de la Nao au cap Palos
car les bateaux rencontrés sont de plus en plus nombreux.
A 9h30, nous avons fait 145 Nq en 24h
Le vent a le bon goût de forcer légèrement et le génois est sorti. Peu de temps après la grand
voile est hissée et le moteur est stoppé. Sous voiles nous avançons à une allure confortable et
une vitesse de l’ordre de 7nd ce qui est bon pour le moral de l’équipage.
Vers 10h nous apercevons une vedette qui se dirige vers nous à vive allure. Nous n’arrivons
pas à voir les marques sur la coque mais cela ressemble bien à une vedette d’un organisme

officiel. Parvenue à courte distance nous pouvons voir qu’il s’agit d’une vedette de la Guardia
Civil qui nous appelle en nous demandant notre destination et le nombre de personne à bord.
Cela à l’air de leur suffire car, après être passée le long du bord, elle s’éloigne avec un signe
amical de la part des membres d’équipage qui sont sur le pont.
Nous profitons de l’état de la mer favorable pour transférer les derniers bidons dans le
réservoir principal. Nous transférons 100 litres et le réservoir est à nouveau plein mais tous les
bidons sont vides. Si nous continuons à avancer à la même allure, nous pourrons peut être
nous passer de faire une halte pour complément de plein.
A midi Paul fait réchauffer le porc au curry préparé par Chantal et fait cuire le riz. Ce plat est
servi après une salade composée, tomates, salade verte, endives et noix du jardin haut marnais
de Paul. Tout le monde se régale et remercie Chantal pour ce plat de fête.
Nous approchons du cap Palos près de Carthagène. Il nous reste 275 Nq à faire jusqu’à
Tanger. A l’allure actuelle cela peut se faire en deux jours ce qui nous ferait arriver jeudi dans
la journée.

À suivre