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Bellatrix 2018 2019
23 novembre 2018

Lundi 19 novembre J 31 Le samedi 17 novembre,

Lundi 19 novembre J 31

Le samedi 17 novembre, après notre séance Internet au café del Porto nous avons regagné le
bord et pris les dispositions préparatoires à l’appareillage.
A 17h30 après avoir remonté le zodiac nous avons viré la chaine et une fois l’ancre à poste,
cap pour vers notre prochaine étape, l’île de Sao Nicolau.
La grand voile hissée avec un ris et le génois déroulé nous avançons à bonne vitesse, propulsé
par un vent d’une quinzaine de nœud du nord est. La mer n’est pas trop formée, la nuit
s’annonce calme.
Un peu avant minuit, afin de ne pas arriver de nuit au mouillage prévu à Tarrafal, Paul roule
une partie du génois pour réduire la vitesse (un comble).
Au matin du dimanche 18 novembre, le soleil en se levant éclaire l’île de Sao Nicolau qui
nous semble aussi dénudée que les précédentes. Pourtant les documents nautiques signalent
que cette île, du fait de sa montagne élevée (1300m), bénéficie par endroit de végétation grâce
aux précipitations provoquées par la détente adiabatique de l’air humide poussé par les vents
de nord-est provenant de l’océan.

1 Arrivée à Sao Nicolau
Arrivée à Sao Nicolau

Nous mouillons à 10h dans la baie de Tarrafal. Joli mouillage pas trop encombré et qui

semble calme et sans trop de houle. Tout ce qui peut plaire à Paul. Nous mouillons à côté de
Breeze, un bateau américain à côté duquel nous étions déjà à Palmeira.
Peu après le zodiac est mis à l’eau et nous nous dirigeons vers le quai où un groupe de jeunes
nous attendent pour garder le zodiac.
Après un passage rapide dans un mercado tenu comme tous les autres au Cap Vert par des
chinois, nous faisons notre petit tour de ville. Tout est calme en cette matinée de dimanche.
Nous pouvons noter que des constructions pour accueillir des touristes sont en construction
mais de manière un peu anarchique. Pour l’instant la foule n’est pas encore arrivée. La plage
est de sable noir et son environnement demanderait à être un peu aménagé pour la rendre plus
attrayante.

2 La ville de Tarrafal

La ville de Tarrafal

 

3 la plage de Tarrafal

La plage de Tarrafal

Notre promenade nous conduit vers l’église où se déroule la messe. Nous allons jeter un coup
d’œil. L’église est pleine et résonne des chants entonnés à pleine voix par l’assistante.
Gentiment on nous propose d’entrer et on nous trouve même des chaises car il n’y a plus de
place sur les bancs.
Nous sommes arrivés juste avant l’élévation et Bertrand et Philippe pourront se sanctifier en
communiant comme de nombreux paroissiens tandis que Paul le mécréant s’abstient.

5 1 Messe à Tarrafal

Messe à Tarrafal

5 Communion de Bertrand

 

Communion de Bertrand

6 Communion de Philippe

Communion de Philippe

À l’issue nous somme rentrés à bord sans oublier de donner une pièce au gardien du zodiac.

Nous déjeunons du classique thon à la poêle de Philippe accompagné de la salade composée
de Paul.
Pas le temps de faire la sieste et nous revoilà repartis vers la terre à la recherche d’un Aluguer.
Les transports en commun semblent être peu nombreux en ce dimanche après midi.
L’un d’eux finit par passer et nous nous joignons aux autres passagers. Nous essayons de lui
demander s’il va au village accroché à la montagne que nous avons aperçu ce matin en
arrivant. L’échange linguistique est un peu difficile mais nous finissons par comprendre que
l’accès se fait par une piste qu’il ne peut pas emprunter et de toute manière ce n’est pas sa
route puisqu’il va à la capitale Ribeira Brava. Bertrand qui a son petit guide datant d’un
voyage précédent au Cap Vert nous dit que la ville mérite une visite et donc nous poursuivons
avec notre chauffeur qui nous conduit de main de maître à l’escalade de la route qui serpente
vers un col d’où nous découvrons la face nord de l’île qui est effectivement verdoyante avec
des cultures vivrières et de maïs et également des papayers et quelques manguiers. En contre
partie nous sommes partiellement dans les nuages.
Nous apercevons également au fond de la vallée la ville de Ribeira Brava. On s’interroge sur
les raisons qui ont poussé les habitants de l’île à bâtir leur capitale dans cette vallée isolée et
loin de la mer. En fait c’est pour qu’elle ne soit pas vue de la mer afin d’échapper aux pirates.
Un grand classique.
La descente est tout aussi impressionnante avec des vues sur la côte nord où viennent déferler
des vagues à faire rêver des surfeurs.

7 Ribeira Brava vue du col

 

Ribeira Brava vue du col

8 Vallée verdoyante

 

Vallée verdoyante

9 La houle du nord est

La houle du nord est

Une fois arrivés à Ribeira Brava, nous convenons de retrouver notre chauffeur dans trois quart
d’heure.
Philippe en bon samaritain se précipite pour aider un vieux monsieur qui était dans le minibus
avec nous et qui s’est étalé au milieu de la place pavée. Il semble souffrir d’un handicap
moteur important. D’autres personnes viennent se joindre à Philippe et prennent en charge
leur concitoyen.

10 L'infirme après avoir été relevé par Philippe

L'infirme après avoir été relevé par Philippe

La capitale est paisible et bien calme en ce dimanche après midi. On note un certain effort
d’entretien des maisons et des espaces publics mais il y a parfois des ruines abandonnées à
leur sort.
Philippe, qui aime le contact avec la population locale et qui souhaite pratiquer son portugais,
essaye d’engager la conversation avec une petite vieille mais le dialogue est difficile.

11 Dialogue avec la population

Dialogue avec la population

12 petite place

Petite place

Nous retrouvons notre chauffeur qui nous fait attendre pour deux clients qui sortent d’un bar
après avoir assisté à un match de foot local. Olfactivement parlant le rhum devait couler à
flots dans le bar car un l’odeur du breuvage se répand dans le véhicule. Cependant les deux
rastas sont parfaitement corrects.

Nous repartons à l’escalade de la montagne et récupérant au passage d’autres voyageurs dont
une petite famille avec une mère et son nourrisson dans les bras qui avait du mal à se détacher
des lèvres de son mari restant sur place.
Nous arrivons à Tarrafal à 18h, le soleil est couché.
La quête au bar avec Internet commence. Paul n’arrive pas à se connecter, en revanche cela
fonctionne pour Bertrand et Philippe.
Nous décidons de dîner au restaurant qui est juste à côté du bar. Il ne paye pas de mine, il n’y
a personne. La patronne et sa fille nous accueille. Elles ne parlent que portugais mais nous
sommes maintenant bilingues et nous commandons du poisson. Elle n’a pas de thon, cela
tombe bien car nous en avons eu suffisamment. Ce sera donc du garoupa servi avec du riz, les
légumes et des papas fritas comme d’habitude, le tout arrosé d’un vino verdhe.
A la in du repas, qui voyons nous arriver ? L’équipage d’Embellie qui vient de mouiller et qui
débarque en force avec un couple qui est sur un autre bateau.
Aussitôt cela rempli le restaurant et le niveau sonore augmente sensiblement.
Alain a le bras en écharpe car il est tombé à la renverse en faisant la cuisine à bord.
Heureusement il a deux femmes à son bord pour le dorloter. Ils sont enchantés de l’escale
qu’ils viennent de faire à Carrical à l’est de l’île.

13 Alain le bras en écharpe

 

Alain le bras en écharpe

14 Joyeuse ambiance

Joyeuse ambiance

Nous bavardons avec eux jusqu’à 21h avant de rentrer à bord. Notre gardien de zodiac est
bien présent.
Des indélicats ont déposé sur la plage arrière un gros sac poubelle. Après réflexion et enquête
le lendemain il est probable que ce soit les jeunes d’Embellie qui nous aient fait cette
plaisanterie de mauvais goût.

 

Lundi 19 novembre.

La nuit a été calme et nous avons pu nous reposer.
Après le petit déjeuner nous appareillons à 9h. Il fait beau, la mer est calme. Nous passons le
long d’Embellie pour les saluer, sans rancune pour la mauvaise blague.

15 Salut à Embellie

Salut à Embellie

Cap du l’île de Santa Luzia.
A dix heures nous pouvons établir les voiles et couper le moteur.
Les lignes sont mises à l’eau mais après une heure Paul remonte le rapala de la canne car les
oiseaux de mer s’y intéressent de trop près.
A midi, le vent étant tombé nous repassons au moteur. Paul prépare le déjeuner, pâtes sauce
tomate avec des sardines à l’huile et une salade de tomates. Il n’a pas été possible de trouver
de la salade verte.
Nous mouillons à 14 heures, dans la baie de Praia do Palmo a Tostao près du rocher Ilhéu
Zinno qui est un spot de plongée excellent d’après Alain d’Embellie qui connait le Cap Vert
comme sa poche. Il y a un autre voilier mouillé un peu plus loin.

La plage est déserte comme l’île. On distingue cependant au sud est de la baie quelques
cabanes de pêcheurs.

16 Arrivée à Santa Luzia

Arrivée à Santa Luzia

Nous mettons le zodiac à l’eau et aussitôt Philippe qui ne tient pas en place décide
imprudemment d’aller seul sur la plage. Paul tout aussi imprudemment le laisse partir.
Paul et Bertrand vaquent à de menues occupations et voient s’approcher une embarcation de
pêcheurs. Ils reviennent de pêche et nous proposent du poisson. Ils ont de beaux Garoupa bien
tentants comme ceux que nous avons mangés hier. Malheureusement ils nous demandent un
prix qui nous semble élevé et de plus nous nous disons que nous ne saurons pas trop quoi faire
de tout le poisson proposé. Pour nous faire pardonner de ne leur avoir rien pris nous leur
offrons de la bière.

17 Pêcheurs

 

Pêcheurs

18 Pêcheurs devant Santa Luzia

Pêcheurs devant Santa Luzia

Quelque temps après Bertrand qui surveille Philippe de loin constate que ce dernier semble
avoir du mal à repartir à cause des rouleaux qui viennent déferler sur la plage. Au bout d’un
certain temps, constatant qu’il est toujours en difficulté Paul se demande avec Bertrand
comment lui venir en aide. La seule solution semble être d’appeler à la radio le voilier voisin
pour lui demander s’il ne peut pas venir nous prendre avec son zodiac pour rejoindre Philippe.
A peine avoir formulé cette possibilité, nous voyons se détacher leur zodiac qui se dirige vers
nous. Ce sont quatre chics jeunes qui nous disent avoir observé que Philippe était en difficulté
comme d’autres personnes ce matin qui avaient été aidés par les Gardes Côtes Cap Verdiens.
Ils se proposent de s’approcher de Philippe et de lui passer un bout pour l’aider à franchir la
barre. Le temps d’arriver à proximité de Philippe celui-ci a enfin franchit la barre. Le moteur
ne fonctionne plus et il commence à revenir à l’aviron. Trop fier pour accepter l’aide des
jeunes il rentre à bord un peu fatigué.
Nous proposons à l’équipe de jeunes de venir à bord pour l’apéritif du soir.
Philippe se lance aussitôt dans le nettoyage du zodiac qui est plein de sable ainsi que dans
celui du moteur qui est plein de sable.

19 retour de plage et nettoyage moteur

Retour de plage et nettoyage moteur

Après avoir rincé le moteur nous le montons dans le cockpit afin de démonter le carburateur
et de le rincer. Nous rinçons également le cylindre avec la poire à oreilles de Philippe, une
première mondiale.
Cela nous prend une bonne partie de l’après midi et la plongée aux abords de l’îlot est passée
aux oubliettes.
Finalement après avoir tout remonté, un test de démarrage s’avère concluant. Le moteur est
remis en place sur le zodiac et un essai complet est effectué avec Bertrand, pilote d’essais et
spécialiste des embarcations des fusiliers commandos. L’essai s’avère satisfaisant au grand
soulagement de Philippe et aussi du skipper. Tout le monde est rassuré car un zodiac sans
moteur manque un peu d’attrait même s’il reste toujours les avirons.

Les jeunes que nous avons invités arrivent à 18h30 ils sont cinq dont une jeune fille. Des
danois, scandinaves bien blonds, partis du Danemark en août sur un Bavaria 47. Le skipper
propriétaire qui a l’air d’avoir à peine 30 ans a l’intention de faire le tour du monde en trois
ans. Aucun membre de son équipage ne semble être plus âgé que lui.
Discussion amicale et intéressante mais nous nous demandons comment ces jeunes peuvent
trouver le temps de naviguer aussi longtemps même si tout l’équipage ne participe pas à la
totalité du périple.

20 Pot avec les jeunes danois

 

Pot avec les jeunes danois

21 Départ des danois

Départ des danois

Après leur départ, soupe vietnamienne pour le dîner.

Mardi 20 novembre.
Nuit calme. Beau temps. Paul fait sa toilette au lever du soleil.

22 Toilette au lever du soleil

Toilette au lever du soleil

Au cours du petit déjeuner les Danois passent nous saluer.

23 Salut des Danois

Salut des Danois

Belle vue de la plage préférée de Philippe

24 Vue de la plage de Philippe

Vue de la plage de Philippe

A l’issue du petit déjeuner, Bertrand et Philippe partent explorer le tombant près du rocher
voisin, ce qui n’avait pu être fait hier.

25 départ de plongeurs

 

Départ de plongeurs

26 Les plongeurs en route vers le spot

Les plongeurs en route vers le spot

Pendant ce temps, Paul continue à réfléchir aux courses à faire en vue de la grande traversée.
Bertrand et Philippe reviennent satisfaits de la balade aquatique.
Nous appareillons à 10h30, cap sur Mindelo. Il n’y a pas beaucoup de vent aussi nous
transitons en grande partie au moteur.

27 Bertrand et Paul de quart

Bertrand et Paul de quart

Nous arrivons à Mindelo vers 15h

28 Arrivée à Mindelo

Arrivée à Mindelo

Nous faisons la queue devant le ponton du fuel avant de pouvoir faire le plein de gazole. Nous
contactons la Marina mais ils ne peuvent pas nous donner de place. Nous mouillons donc et
après avoir remis le zodiac à l’eau direction la terre. Changement d’ambiance. Il y a un monde fou à
cause de l’ARC qui s’apprête à partir demain. Nous allons voir le capitaine du port qui nous dit qu’il
va voir s’il y a de la place. En attendant, nous faisons un tour en ville pour repérer quelques magasins
et changer de l’argent.

Retour à la Marina. L’adjoint au capitaine de port nous a trouvé une place. Retour à bord
aussitôt. Zodiac à poste, moteur démarré, chaîne virée, ancre à poste et 10 minutes après nous
sommes accostés. Des équipages voisins nous aident à passer les aussières.
Nous ne sommes pas loin de Diadem arrivé il y a trois jours. Nous prenons un pot à leur bord
et nous partons à la recherche d’un restaurant. Tous sont remplis par les équipages de l’ARC.
Nous finissons par en trouver un assez sympa. A l’issue Paul veut montrer à Bertrand et
Philippe le fameux Clube Nautico mais celui-ci n’est pas accessible car il est privatisé pour la
soirée par un autre rassemblement de bateaux : la croisière du soleil qui se rend à Marie
Galante. Ce sont principalement des français.
Retour à bord pour un repos bien mérité.

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Commentaires
A
ON EST SUR MARS DEPUIS QUATRE MINUTES !!!!!!!<br /> <br /> Bonne traversée de l' Atlantique . Levez en passant les yeux sur la planète rouge .
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A
Lire : seau sous le menton . Vous aviez rectifié par vous même .
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A
La perception très aiguisée que Paul a de l'environnement révèle un sens de l'observation hors du commun . De plus comme Paul a vraiment une très belle plume et communique bien c'est comme si nous faisions nous aussi partie de l'équipage , voyant , goûtant , sentant , échangeant avec les gens rencontrés .<br /> <br /> Même du mal de mer de Philippe on en a le cœur chaviré ; La vue d' un sceau sous un menton , bof ! Il lui en arrive des malheurs ! <br /> <br /> Pour la sécurité de celui a qui il prend l'envie de partir seul en exploration il faudrait imposer le port du fluo , au cas où !?<br /> <br /> Et pourriez vous parler davantage de votre environnement sonore car ça manque un peu .
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Bellatrix 2018 2019
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